La mort assistée
Je sais, c’est un sujet qui a surement fait couler beaucoup d’encre dans les cours de philosophie.
C’est un sujet assez dur. Certains pensent que c’est une bonne chose. D’autres, plus religieux, voient cela comme un suicide donc, un péché qui mène tout droit en enfer.
On donne le fardeau à un médecin de pratiquer le don de la mort. Bref, on pourrait parler éthique pendant des heures mais, ce n’est pas cet aspect que je veux traiter dans ce texte.
C’est l’aspect humain, l’aspect vie de tous les jours dont j’aimerais parler.
L’an passé, mon frère a accompagné un de ses meilleurs amis dans cette démarche. Un homme qui a choisi que sa vie devait se terminer. Il a choisi la date et ça s’est fait.
Non, ce n’était pas un homme en dépression avec des idées noires mais, une personne qui en avait assez. Assez de souffrir rendu à son quatrième cancer, tanné de la chimio, tannée des opérations d’ablation de bout cancéreux sur sa personne.
C’était son choix, je n’ai pas juger à travers un filtre religieux ou un filtre éthique quelconque de cette décision. Je regarde l’aspect humain d’un homme réduit à être en fauteuil roulant, se faisant gaver par un tuyau pour sa nourriture et la rendant dans un sac, plus d’intestin.
Présentement, un vieil ami d’adolescence de ma conjointe, va faire le grand voyage, dans trois jours. Oui, elle l’a appris par facebook.
Bizarre en crime de voir un commentaire de la personne disant ‘’dans 6 jours’’. Encore plus de pouvoir faire ses adieux à quelqu’un d’encore bien vivant mais, qui ne le sera plus dans une coupe de jour.
L’homme en question était un punk cool au secondaire, un jeune vraiment populaire qui a été atteint d’une maladie dégénérative, le condamnant à vivre recroqueviller dans un fauteuil roulant. Il ne pouvait même plus parler.
Les gens lui ont écrit plein de beaux messages, comme pour un livre de fin d’année scolaire ou tout le monde signe un petit quelque chose de gentil mais, ce n’est pas un aurevoir, c’est un adieu.
En même temps, voir cet homme nommer qu’il avait peur, peur de la mort? Peur de ne plus voir les gens qu’il aime? Peur de ce qu’est la mort?
Je comprends et j’ai plein d’empathie pour lui et même si ce n’était pas une personne avec qui j’ai partagé quoi que ce soit, de le voir interagir dans ses derniers jours avec ses proches, ses amis et ses connaissances, qui comprennent tous les raisons de son choix et en même temps, de lire toute la tristesse mais aussi l’amour que ces gens ont pour lui, ça me touche énormément.
Plein de gens lui ont écrit plein de belles choses mais, ils savent tous qu’ils vont avoir du chagrin quand le protocole de fin de vie sera accompli.
Présentement, je ne suis pas impliqué car, je ne le connaissais pas mais, émotivement je me sens impliqué dans une expérience troublante, spectateur des dernières interactions facebook d’un homme qui est à bout de souffrir de sa maladie.
Je vieillis et j’ai l’impression que dans mon pays, ce sera une chose plus courante. Avec les réseaux sociaux, ce ne sera plus un truc qui se vivra avec 2 proches dans une chambre avec deux membres du personnel médical, ce sera probablement plus vécu en partie sur les réseaux.
Je ne sais pas, par contre si nous sommes prêt…
Demonik
Dernière édition par Demonik le Mar 15 Nov - 2:10, édité 1 fois