Coffre aux mystères de la lutte : WCW Great American Bash 1997

Je mets la chronique sur le forum pour vous permettre de commenter!


On recommence avec le show avec le nouveau M. Opener de la WCW, Ultimo Dragon. Je pense n’avoir jamais vu ces deux hommes s’affronter, donc bien motivés et surtout bien content de retrouver Psychosis en PPV. L’histoire de ce combat est que Oono a trahi Dragon au dernier PPV et il veut donner une leçon au lutteur. Pour se faire, il a engagé Psychosis pour faire le boulot. En gros, tout est mis en place pour un impressionnant combat de cruiserweight en ouverture!

Tout un opener encore une fois et honnêtement, qui n’a pas pris la tournure que je pensais. Je M’attendais à un spotfest et finalement, on a un des combats les mieux montés pour un match Cruiserweight que j’ai pu voir à la WWE. Ultimo Dragon est 100X plus intéressant à voir aller en face et de voir la foule se lever à chacune de ses combinaisons de kicks ajoute beaucoup à l’énergie du combat. Psychosis lui, ne se lance plus partout et joue davantage avec la foule et prend plus son temps pour préparer ses spots, il est de ce fait 100X plus intéressant à voir aller lui aussi. Malheureusement, le dernier deux minutes du combat est assez brouillon avec un spot avec Sonny Oono qui s’éternise et brise l’atmosphère du match. Parce que sinon, on s’approchait de quelque chose d’extrêmement solide où les spots ne sont pas lancés, mais préparés, tout en étant un combat avec quelques spots extrêmement athlétiques. Ultimo Dragon profite d’une confusion où Sonny Onno reçoit un punch de Psychosis et il enferme ce dernier dans le DRAGON CLUTCH pour la victoire par soumission!

Note : ***½, Superbe combat, qui se termine juste de façon décevante niveau timing des spots. Mais wow, ça s’enlignait pour être possiblement mon combat Cruiserweight favoris de l’histoire de la WCW jusqu’à présent. Psychosis et Ultimo Dragon ont levé leur jeu d’un cran ici.


Regarder un combat entre les deux équipes, c’est un peu comme décider de porter une vieille paire de pantoufle. On sait que ça va être au minimum correct et c’est réconfortant. Les Steiners sont dans une quête pour reprendre les titres par équipe dont l’enjeu du gagnant est pas trop un suspense à mon sens. Mais tant que c’est bon, on va pas se plaindre non?

On vend le combat comme le summum de l’intensité entre les deux équipes, je n’ai pas particulièrement senti ça dans ce match, mais j’ai quand même été très diverti par la chose. Ça commence lentement avec le Harlem Heat qui prend bien son temps, mais ensuite ça part et ça va quand même assez rapidement. Voir Scott Steiner soulever Stevie Ray, qui est un colosse, comme une plume et le balancer à travers le ring comme un sac à merde était merveilleux. Mais le combat ne va jamais se rendre au bout de son potentiel. Pourquoi? Parce que Vincent intervient dans le match et fait un Elbow drop à Stevie Ray, disqualifiant les Steiner Brothers! On continue donc le fait que les Steiners se font baisers constamment par la NWO et ne peuvent pas avoir leur title match pour reprendre les titres! Je comprends le geste, mais ça n’aide pas le combat en tant que tel. Malgré tout, je ne m’attendais pas à cette conclusion!

Note : ** Combat tout à fait correct entre les deux équipes. Mais le combat n’a pas vraiment de fin ni de climax. Fin originale, mais pas tant plaisante je dois dire.


Le Dungeon of Doom est sur le respirateur artificiel et les membres qui le forment feud ensemble! Le mois dernier, Konnan et Hugh Morrus ont perdu contre les Steiners et chacun croit que l’autre est responsable de le défaite. Konnan a fait perdre un combat à Morrus et ce dernier l’a attaqué la semaine suivante. Konnan est à quelques semaines de joindre la NWO, serait-ce le show où ça va se passer? Je ne m’attends à rien de ce match.

Ouf, ce combat n’avait rien à faire dans un PPV et je me demande même si c’était digne d’un Nitro! En fait, je ne comprends pas le raisonnement de ce match. Konnan et Morrus aurait dû s’en tenir à se donner des patates entre 5 et 10 minutes et terminer le match. Ça commence comme ça, mais dès le départ ça ne fonctionne pas. Les deux lutteurs sont sloppy et je dois dire, je trouve toujours Konnan sloppy, mais ici il a l’air mou comme de la guénille. Morrus manque de synchronisme et ne semble jamais se placer au bon endroit durant les spots. Ensuite, je ne sais pas pourquoi ils ont voulu faire autant de prises de soumission, parce qu’à part tuer la foule, ça n’a rien donner. De toute façon, pourquoi faire autant de soumissions au lieu de se puncher sur la gueule quand on fait un grudge match de la sorte? En tous les cas, ce combat est affreux et les deux lutteurs n’ont aucune chimie ensemble. Konnan fait trébucher Morrus de la troisième corde et lui fait perdre connaissance avec le TEQUILA SUNRISE pour la victoire.

Note : Ce combat était laid comme une vieille mule. J’apprends que Konnan ce serait blessé dans ce combat, ce qui pourrait avoir influencer sa terrible performance. Mais en tous les cas, chiant à mort et affreux. *


La rivalité continue dans cet angle qui a vu au dernier PPV les débuts de Wrath, ancien Adam Bomb de la WWF. Wrath roulera deux ans en tant que Wrath et outre cette rivalité, va être buildé très fort par la WCW qui ne va jamais vraiment profiter de son momentum avant qu’il connaisse ensuite ses meilleurs moments avec Kronik en tant que Bryan Clarke. Wrath n’est pas un très bon lutteur, mais il a une présence. Ne comptez pas sur lui pour construire le combat, mais il peut offrir quelque chose de décent tout de même. Je ne m’attends cependant pas à grands choses ici contre Glacier qui est aussi assez limité. La rivalité a pris en proportion quand le trio de villain a volé le casque de Glacier, vieux attachez-vous bien, de 700 ans! Il aurait été donné par son maître et patati et patata.

Élément que je n’ai pas mentionné, Mortis est menotté en bas du ring pour ne pas intervenir. Pourtant, il intervient tout le long du match. Pour en revenir au combat, en voilà un autre qui m’a déçu. En fait, j’ai été surpris par un élément. Wrath se débrouille quand même pas mal dans le ring et on voit la différence entre Glacier et Wrath. Glacier n’a pas de bonnes bases de lutte, mais a un arsenal unique et flashy. Wrath c’est le contraire, la base est là, mais l’arsenal est franchement moyen. On se retrouve avec un combat moyennement bien conduit, avec une foule qui n’en a vraiment rien à chier. Je n’ai pas aimé la façon qu’on a booké le combat également. Wrath est gigantesque et pourtant il se fait laminer pendant cinq minutes par Glacier et est incapable de reprendre l’avantage sans une intervention de Mortis. D’ailleurs, Mortis ne fait qu’intervenir dans le match alors que la stipulation voudrait que ce soit le contraire. C’est con. Mortis lance une chaîne dans le ring et comme un imbécile, la lance par-dessus Wrath alors qu’il aurait juste pu lui donner dans sa main et c’est Glacier qui l’attrape alors que l’arbitre ne regarde pas. Un coup de chaîne et un KRYONIC KICK pour terminer le combat. Wow.

Note : *½, Wrath m’a impressionné, mais c’est booké comme de la merde cette chose-là. Vraiment pas un combat agréable et sans surprise, personne en a eu rien à faire.




Pour ajouter un petit peu d’épice à ce match, si Madusa perd, elle doit prendre sa retraite! Ce combat est aussi la dernière défense du titre féminin dans l’histoire de la WCW, un titre qui n’a jamais eu de direction. Hokuto et Maduse peuvent avoir un bon combat si on leur donne la chance de le faire, mais pratiquement aucun combat féminin en PPV de la WCW n’a dépassé les 5 minutes.

C’est probablement le meilleur combat féminin de l’histoire de la WCW et c’est une belle preuve de ce qu’un peut de temps peut donner pour la qualité d’un combat. Madusa à mes yeux n’a jamais été une grande lutteuse, mais elle s’est fait une réputation au Japon à affronter des légendes au talent incroyable comme Hokuto. Cette dernière est tout simplement incroyable et vicieuse à souhait, voir même bien stiff à quelques occasions avec Madusa qui joue babyface à la perfection. En milieu de combat, Madusa se blesse le genou et toute l’histoire du combat est centré là-dessus. Madusa fait un comeback splendide et à la foule dans sa main alors que Hokuto ne fait que viser le genou de son adversaire. Incapable de soulever la championne, Madusa reçoit ensuite le NORTHERN LIGHT BOMB pour terminer le combat.

Le titre féminin ne sera plus jamais défendu à la WCW et sera laissé vacant par Hokuto avant d’être remporté par Devil Masami au Japon, qui ne le défendra jamais plus.

Note : ***¼, j’ai beaucoup aimé ce match et quelle belle façon de un, mettre Madusa de côté et d’enterrer cette division féminine qui n’allait nulle part. Akira Hokuto a sorti une performance incroyable, match à voir.


Le combat que j’ai le plus d’attente ce soir! Le combat au dernier PPV entre Benoit et Meng était simplement magistral. On offre un rematch et de ce que je comprends, il n’y a aucune différence entre le Death Match et ce Return Death Match. J’aime qu’avec le simple fait de donner une victoire à Meng le mois dernier, on lui a donné une impressionnante crédibilité instantanée. Je m’attends à quelque chose d’ultra intense.

Je ne m’attendais pas à un combat aussi magnifique que le dernier, mais Meng et Benoit offrent encore un combat en haut de la moyenne. Y’a simplement moins d’émotion ici et plus d’intensité in ring. L’histoire du combat est encore excellente et les deux lutteurs paraissent très bien. L’histoire est que Benoit semble avoir appris du combat précédent et trouve davantage les failles de Meng, qui de son côté demeure la brute intuable. Quatre fois dans le match, Benoit va enfermer Meng dans le CROSSFACE et à chaque fois, Meng résiste un peu plus longtemps. Le combat transitionne entre un brawl ultra intense à quelque chose de beaucoup plus technique vers la fin, ce que j’ai moyennement aimé, mais c’est divertissant tout du long. Peut-être un poil trop court et la fin manque d’émotions, parce que le Crossface dure trop longtemps de façon statique. Benoit enferme Meng dans le CROSSFACE pour une ultime fois environ 1 minute jusqu’à ce que Meng abandonne.

Note : ***¼, je pense qu’on est loin du dernier match, mais il ne faudrait pas bouder son plaisir. Chris Benoit et Meng avait une chimie incroyable dans le ring et ils l’ont montrés une fois de plus ce soir.


Kevin Greene m’a beaucoup apprécié lors du dernier PPV, mais je ne peux pas imaginer qu’on peut avoir un bon combat entre ces deux lutteurs. Mongo reste green, quoi qu’amélioré, mais quelqu’un devra leader ce combat. On se rappellera que Mongo a trahi Greene pour débuter dans les Horsemen et on vient donc boucler la boucle. Il faut que ce soit meilleur que le combat entre Mongo et Reggie White de grâce.

Ohlala, c’est pas un beau match, c’est en fait laid comme un vieux soulier. Greene jusqu’à présent a bien été utilisé par la WCW, dans des combats courts avec de courtes présences. Mais là Wow, il est complètement exposé. Il est intense jusqu’au moment d’avoir à faire une prise où frapper quelqu’un, où il devient subitement lent comme une baleine. Mongo essaye de construire un combat de lutte ici et se permet quelques prises, mais cela joue au déservice du combat, qui aurait dû être une attraction et pas un combat de lutte où dans les deux cas, personne n’excelle. On se retrouve avec quelque chose de pas fluide, pas intéressant et qui clairement ne fait pas l’affaire de la foule qui semble même se revirer contre Greene. Le tout se termine quand Debra fait une distraction et Jeff Jarrett veut frapper Greene avec la malette, mais frappe son partenaire. Greene fait ensuite le tombé.

Note : *¼, vraiment pas fameux et je ne comprends pas pourquoi ils ont essayé de faire un match normal considérant les limites des deux hommes.


Sur papier, quand même pas mal de Star Power pour se battre pour les titres par équipes! On a le ¾ du Main Event génial du mois dernier, donc je m’attends à un bon match bien électrique!

Ouais ben c’est que c’était chiant ce match! Ils avaient ici une foule complètement en feu, complètement derrière Flair et surtout Piper et le booking douteux aura eu raison de ce match. En gros, en plein milieu du combat, Flair quitte le ring pour tabasser Syxx jusqu’en coulisses. Piper se retrouve seul et se fait simplement dominer jusqu’à la fin du combat. Je comprends ce qu’ils ont voulu faire, en buildant à la fois Piper vs Flair prochainement et un Syxx vs Flair dans un futur proche, tout en gardant le heat de tout le monde. Le problème est qu’à trois occasions, j’ai trouvé le booking de ce match, assez court, vraiment à chier. D’abord, Flair se fait outrageusement dominer dans le début du match, il fait le hot tag à Piper qui fonce dans le temps et se fait laminer. Flair, cinq secondes plus tard est sur l’apron en train de danser, oubliant ne sellant plus rien. Scott Hall fait la même chose plus tard. Lui et Piper sont au sol, tellement vidés. Hall tente un pin en se retournant et IMMÉDIATEMENT après se lève et tabasse Piper comme si 10 secondes avant, il n’était pas complètement vidé. Mais le pire, c’est cette section où Piper est seul. La seule façon de bien booker ce genre de séquence, c’est de faire croire à la foule que Piper peut l’emporter en le faisant presque faire un miracle. Mais non, on a préféré le laisser se faire tabasser cinq minutes et terminer le tout avec un OUTSIDER’S EDGE. J’imagine que le but était de vendre le beatdown comme la conséquence de la décision de Flair, mais ça n’en valait pas la peine à mon avis. C’était nul.

Note : *¼, ce PPV va vraiment du meilleur au pire. Je donne un peu de crédit au début de combat qui était correct, mais bon sang que c’est inintéressant de présenter quelque chose de la sorte en PPV.



Troisième PPV de suite sans Hogan, autant ça fait du bien de ne pas le voir, autant c’est triste pour ce pauvre titre mondial! En tous les cas, DDP et Macho Man sont dans une stipulation qui pourrait bien redresser la qualité d’un PPV peuplé de bons matchs, mais surtout de stinkers ultra décevants. J’ai espoir.

Une très belle façon de terminer ce décevant PPV. La beauté de Savage est que quand il est dans une rivalité intense, comme celle-çi, son intensité est décuplé. On se retrouve avec un vrai gros brawl qui me fait penser au grosse rivalité dans les territoires durant les années 80 et 90. On se bat dans la foule et on profite de la rivalité qui s’est construite pour un brawl qui résonne avec les fans. Savage est fabuleux, parce qu’il est monstrueusement bad ass, mais ne se gêne pas du tout pour seller énormément pour DDP. J’ai adoré aussi voir Savage, perdre le contrôle sur lui-même et puncher tout ce qui existe autour de lui, arbitres, caméraman, photographe. Le meilleur moment du combat demeure cependant quand les deux hommes vont se battre dans une section picnic VIP où Savage travers une table en bois.  Je vous aurais dit que c’était le meilleur combat de la soirée, mais la fin du combat m’a fait changer d’avis. En gros, Scott Hall arrive, Macho Man profite de la distraction et donne un coup de ceinture à DDP, Hall lui fait un OUTSIDER’S EDGE et ensuite SAVAGE ELBOW pour la victoire. Je trouve cette fin, beaucoup trop facile et beaucoup trop frustrante quand on a déjà eu un finish de la sorte un combat plus tôt. Autant c’était à chier, Mongo vs Kevin Greene aurait gagné d’être Co-Main Event. Malgré tout, ce serait bouder son plaisir que de rabaisser ce combat, qui fut très très divertissant tout du long.

Note : ***¼, excellent brawl, mauvaise finale. Savage est tellement une valeur ajoutée en l’absence d’Hogan, c’est lui que j’aurais aimé voir avec le titre!

Note finale : J’ai rarement vu un PPV avec une telle distance de qualité entre les bons match et les mauvais. Il y a quatre bons matchs dans ce PPV avec le meilleur combat général étant l’opener. Par contre, QUATRE mauvais combat et un acceptable, c’est beaucoup trop pour un PPV et je pense que le mauvais a plus d’impact ici que le bon. Je ne vais donc pas vous recommander ce PPV puisque l’expérience générale est bien en-dessous de ce que la WCW faisait à L’époque.