Coin Critique : Slotherhouse (2023)  Images?q=tbn:ANd9GcSVkzwozGl4adbFFBUypLXODSMAtV2AEYmzDcJTlz4vOXQ-QTNj-aVA0mRf8gJZRNEq-04&usqp=CAU

Emily veut devenir la présidente de sa fraternité. Elle adopte un paresseux d'un contre-bandier pour que la bête devienne la mascotte de la fraternité et qu'elle gagne en popularité. Problème : le paresseux secrètement tue tout le monde dans la maison.

Jamais facile de faire une comédie d'horreur. Encore moins facile de faire une comédie d'horreur qui ne tient sur une prémisse. Parce qu'évidemment, le seul attrait de SLOTHERHOUSE est que le tueur est un paresseux. Quand on se rend compte cependant que l'idée est à peine exploiter et que le tueur aurait pu être pratiquement n'importe quoi, on en vient à se demander si le film n'a pas été simplement fait pour une prémisse avec un but mercantile libre de toute créativité. Nous ne sommes pas ici avec un film de créature tueuse, mais plutôt une parodie qui se rapproche plus d'un BLACK SHEEP ou d'un COCAINE BEAR.

Parce que tout est clair dès le départ, SLOTHERHOUSE est un film conscient de son statut et qui joue avec le ridicule pour gagner efficacité, du moins, c'est l'intention. Le film tente d'être un nanar autoconscient, ce qui fonctionne très rarement et malheureusement, SLOTHERHOUSE joue tellement gros son jeu qu'il ne trouve même pas le moyen d'être vraiment divertissant. Avec une durée de 93 minutes, le film se retrouve à être terriblement long pour ce qu'il a a offrir. Au point où on force une histoire de fraternité et de relations entre les personnages, qui est non-seulement absolument inintéressante, mais avec pratiquement aucun acteur capable de jouer leurs rôles.

Malgré le fait que le film ait un beau look en général, le manque de diversité dans les décors et le fait que les scènes aient l'air complètement vides. Le film n'a aucune âme et ne semble intéressé qu'à montrer le Paresseux, beaucoup trop exposé dans le film. On se rend compte que le film ferait une excellente fausse bande annonce et devient sans intérêt en tant que long métrage.

Le film ne suit aucune règle de réalisme, ce qui est correct, mais semble pris entre deux univers. Le Paresseux peut conduire, faire des recherches sur Internet, faire des posts sur les médiaux sociaux etc. Ce qui devrait amener au film une autre énergie, mais ensuite, on nous met dans la gorge des scènes interminables avec le personnage principal qui veut devenir populaire, sans considérer le reste de la folie du film. Parce qu'évidemment, on ne peut pas faire 90 minutes avec un paresseux qui fait des folies. Niveau horreur, c'est le néant absolu. Les meurtres se limitent à des coups de griffe et la tension n'est pas travaillé. En tant que comédie, outre les dialogues minables et les personnages qui surjouent leur vie, vous trouverez peut-être du plaisir à un ou deux moments du film, mais rien de plus qu'un petit chuckle.  

Ce qui est le plus dommage dans ce film qui n'offre rien à vraiment se mettre sous la dent, c'est que l'excuse que le film est une blague n'est pas une excuse pour offrir quelque chose d'aussi minable. Il existe des bonnes comédies d'horreur qui en donnent plus à tous les niveaux que SLOTHERHOUSE et ici, on est plus en présence d'un très mauvais film d'exploitation. Ce qui est également impardonnable, c'est d'avoir un tel film et d'être chiant. Parce que certaines scènes sont longues, ackwardement longue avec en tête de fil un INTERMINABLE dialogue de fin de film entre Emily et la mère de la maison, qui m'a fait regarder 3 fois mon cellulaire. Il semblerait que des gens aient essayé de rallonger artificiellement la durée de ce film, ce qui est toujours pathétique quand on voit le stratagème de façon apparente.

SLOTHERHOUSE est davantage irritant que divertissant et s'avère mon expérience cinématographique la plus pénible de 2023 jusqu'à présent. Le peu de potentiel qu'avait un film de la sorte ne sera même pas effleuré. SLOTHERHOUSE échoue à tous les niveaux.

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