Le vol 343, un boeing 747 quitte Athènes vers les USA. Quelques minutes après l'envol, des terroristes mené sur place par le dangereux Nagi Hassan. Leur revendication est la libération de leur leader... Mais un agent responsable des affaires terroristes nommé David Grant croit que ce n'est qu'une supercherie pour une attaque suicide qui pourrait détruire la côte est des États-Unis. Avec l'aide d'un ingénieur qui a conçu un avion révolutionnaire pour les infiltrations de soldats et un commando d'experts, ils vont infiltrer avec peine l'avion pour éliminer la menace de l'intérieur.
Malgré une prémisse qui rappelle pas mal... tous les films de terroristes existant, EXECUTIVE DECISION est un film d'action qui à mon sens, se démarque encore malgré presque 30 ans d'existence. Parce que dans un film où l'action n'est pas du tout omniprésente, on trouve le moyen d'offrir un film sérieux, satisfaisant, tendu et rigoureusement apprêté. Sans être révolutionnaire, EXECUTIVE DECISION va plus loin que d'offrir simplement un film bourré de cahiers de charge, mais plutôt un film qui profite pleinement de l'attrait de sa mise en place scénaristique, utilisant parfaitement l'avion comme un moteur de suspense et d'action pour bien faire avancer l'action.
Le mythe qui accompagne EXECUTIVE DECISION, éclipse le film lui-même. Steven Seagal, star d'action bien établit au moment de la production du film a la chance d'être dans ce qui serait le film à plus gros budget et déploiement de sa carrière. En plus, il a la chance de partager l'écran avec Kurt Russell dont la renommée n'est plus à faire. À la grande surprise de tout le monde cependant, Seagal meurt dans le premier 45 minutes du film alors qu'il est le deuxième acteur au générique. Beaucoup de rumeurs ont été dites, mais le consensus populaire veut que Seagal, qui a agit comme une merde avec l'équipe de tournage ainsi que les acteurs, a vu simplement son rôle diminuer à l'écran de par son attitude déplorable sur les lieux de tournage. John Leguizamo, qui a payé les frais de Seagal en se faisant attaquer durant une répétition, se retrouve soudainement avec un grand rôle dans le film avec clairement, des lignes de dialogue et des conclusions narratives se rattachant plus au personnage de Seagal qu'au sien. On a ici un exemple parfait d'une réécriture de scénario damage control qui heureusement, ne blesse pas trop le film.
Le drama de côté, on se retrouve avec un film d'action solide, qui se démarque surtout dans la tension sur la discrétion des personnages principaux qui ne doivent pas se faire voir par les terroristes. À de multiples occasions, le film arrête pour nous tenir en haleine pour finalement nous laisser respirer. C'est la marque d'un réalisateur qui comprend bien la logique d'une opération où personne ne peut tirer sur tout le monde au risque de tuer un passager ou de causer un bris dans l'avion. Ajoutez à ça l'intrigue de la bombe à l'intérieur de l'avion, qui est un subplot on ne peut plus stressant et qui a son lot de rebondissements, on a clairement une liste d'éléments qui gardent notre attention. Beaucoup disent que ce film est le film le plus Tom Clancy de tous les films qui ne sont pas de Tom Clancy, on y sent cet aspect militaire pris très au sérieux et cette rigueur dans l'histoire. Le fait aussi que Stuart Baird, qui est davantage un monteur qu'un réalisateur, a su faire un film qui respire surtout par son montage absolument génial dans les moments de suspense.
Dans le genre, même à notre époque, EXECUTIVE DECISION demeure un film d'action de top qualité, qui n'a rien d'un classique, mais s'avère une belle pièce de résistance pour qui veut une expérience d'action avec de la viande autour de l'os. On en fait plus des comme ça, comme dirait certains.